Basile Theet

Basile Theet

directeur artistique

21 avril 2017

Amsterdam

Après avoir vécu 12 ans à Paris, Basile Theet, directeur artistique, a récemment plié bagages et mis les voiles pour Amsterdam. Il est tombé par hasard sur un deux pièces avec terrasse dans le quartier tranquille de Oud Zuid, à quelques coups de pédales de son bureau, le QG européen de la célèbre marque Tommy Hilfiger, et du Vondelpark, le plus grand parc urbain de la capitale. Le style de vie plus posé d’Amsterdam semble lui convenir, si ce n’est lui rappeler son enfance passée sur les côtes de Normandie : un lieu où le surf et le skate étaient le moyen pour Basile de se sentir plus libre. Difficile de retrouver ce sentiment dans une ville grouillante comme Paris. Esprit libre à l’approche un tantinet pragmatique de la mode, Basile aide la marque américaine à façonner son avenir depuis la capitale hollandaise.

« C’est une photo prise le célèbre photographe de skate Hugh Holland », explique Basile en montrant l’image derrière son bureau.

“Ce qui me plaît dans le mobilier de grande qualité, c’est de pouvoir l’apprécier pendant très longtemps, comme une belle montre ou une bague en diamant.”

C’est un vrai mélange des styles chez moi. J’ai grandi au bord de la mer donc j’ai des objets qui me rappellent cette belle époque, comme mes planches de surf.

Tu as toujours su que tu voulais travailler dans la pub ?

Non, j’étais vraiment très, très mauvais à l’école. J’étais une véritable aberration en maths et en grammaire, les seules choses qui me plaisaient c’était la photo, le dessin, faire des croquis. J’ai fini par intégrer une école plus centrée sur les arts, c’est là que j’ai commencé à avoir de bonnes notes. J’ai étudié le graphisme pendant un temps, puis j’ai rencontré des gens qui travaillaient dans la pub et j’ai trouvé leur job vraiment sympa : j’ai arrêté les études de graphisme et je me suis lancé dans une formation dans la publicité et la direction artistique.

Tu as vécu à Paris pendant 12 ans avant de déménager à Amsterdam. Qu’est-ce que tu faisais là-bas ?

J’ai commencé par un stage chez Saatchi & Saatchi, je travaillais en étroite collaboration avec le directeur artistique de l’agence à l’époque. Puis, j’ai fait un Master à l’École intuit.lab d’Aix-en-Provence et j’ai enchaîné avec un stage dans une petite agence de communication, La Chose. L’agence s’est développée et j’y suis resté pendant quelques années, j’ai pu travailler avec de belles marques telles que la marque française de jeans Marithé + François Girbaud. Quand j’ai quitté La Chose pour me mettre à mon compte et travailler pour des agences comme Grey Group, SelectNY ou Etoile Rouge, j’ai commencé à me spécialiser dans la mode. J’ai travaillé sur différentes campagnes pour Lacoste, Escada, Wrangler.

Qu’est-ce qui t’a attiré dans le domaine de la mode ?

J’ai toujours trouvé que les photographes de mode prenaient les meilleurs clichés. Ils ont un don pour trouver le côté artistique de chaque image qu’ils photographient et je peux vous assurer que ça n’a rien à voir avec le modèle ! Je connais des photographes de mode qui rendraient une boîte à chaussures absolument sublime. La photographie de mode a un visuel qui la rend très proche de l’art. Au-delà de ça, c’est une industrie dans laquelle il est très intéressant de travailler, que ce soit sur le plan humain, financier, etc.

Ce sont toutes ces raisons qui t’ont fait accepter ce poste chez Tommy Hilfiger, à Amsterdam ?

Oui, j’étais curieux de voir ce que c’était de travailler au sein d’une marque connue mondialement. De plus, le poste impliquait de travailler avec la photographie de façon bien plus étroite que je n’avais eu l’occasion de le faire auparavant. J’étais aussi à un point de ma vie où je voulais quitter Paris, relever un nouveau défi. J’ai toujours pensé que je pouvais changer de vie du jour au lendemain si je le voulais, mais je ne l’avais jamais fait. Pas de méprise, je voulais changer de vie, pas complètement la bouleverser !

C’est une photo de Kurt Cobain accrochée au mur. Ça doit être générationnel, j’en étais fan quand j’étais gosse. J’aime aussi les cactus, principalement pour leur forme mais aussi parce qu’ils sont faciles à entretenir.

« J’adore la Formule 1 », raconte Basile en désignant le modèle de voiture qui trône sur sa table de chevet USM.

Réussis-tu à intégrer ton style à ton travail chez Tommy Hilfiger ?

Je pense que chacun peut être lui-même chez Tommy Hilfiger. On peut être novateur ou avant-gardiste, mais dans une certaine mesure. Si tout le monde avait carte blanche pour tout, ça pourrait vite tourner au fiasco ! En ce moment, on essaie de visualiser la façon dont on veut faire évoluer la marque ; on cherche à rendre actuelle cette touche très années 80 qui nous caractérise. Tout le monde est vraiment ouvert à de nouvelles idées, c’est génial.

En parlant de liberté, tu as grandi en pratiquant le surf et le skate sur les côtes normandes. Tu penses que ça influence ton travail ?

Absolument. J’ai particulièrement envie de voir comment intégrer la culture du skate dans l’univers de la mode car le skate permet d’affirmer son identité et sa liberté et ce, bien différemment de ce que véhicule le cliché du surfeur. On voit bien trop souvent cette image de filles et de garçons assis autour d’un feu sur la plage. Le fait que le skate vienne de la rue lui donne une certaine crédibilité et le lien entre le skate et les fringues n’est pas trop décousu. Si tu prends une photo d’un mec en costume sur son skateboard, ça aura beaucoup de style. C’est cool de jouer sur les contrastes.

Le côté skateur, c’est un peu toi non ?

Je porte les mêmes fringues aujourd’hui qu’à mes 16 ans : pull à capuche noir, pantalon noir et t-shirt blanc. De part mon métier, je dois penser vêtements en permanence et c’est vrai que je n’ai ni le temps ni l’envie de penser à mon propre style ! L’idée de dépenser de l’argent dans des vêtements ne m’attire pas non plus. Je préfère mettre 2 000 € dans un beau meuble que je garderai certainement longtemps plutôt que dans une veste en cuir qui ne me plaira peut-être plus dans quelques années.

C’est bien l’impression qui se dégage quand on voit la jolie collection de meubles que tu as. Dirais-tu que tu as un style de décoration d’intérieur bien spécifique ?

Je ne pense pas, non. J’aime les beaux meubles. Je crois que j’ai été influencé par mon métier, par le fait d’être toujours entouré de ce qu’il y avait de meilleur. J’aime les pièces simples, qui n’ont pas l’air de coûter une fortune. Au début de ma carrière, je ne roulais pas sur l’or mais je préférais économiser pendant deux ans pour pouvoir acheter un beau meuble et avoir de beaux objets chez moi plutôt que d’acheter du mobilier de piètre qualité qui ne durerait pas.

“J’ai toujours pensé que je pouvais changer de vie du jour au lendemain si je le voulais, mais je ne l’avais jamais fait. Je voulais changer de vie, pas complètement la bouleverser.”

Pourquoi avoir choisi des meubles USM pour ton intérieur ?

USM, c’est le design suisse alliant simplicité et esthétique. C’est tout ce que j’attends d’un meuble : pouvoir le garder toute ma vie et pourquoi pas le transmettre à mes enfants. Ce qui me plaît dans le mobilier de grande qualité, c’est de pouvoir l’apprécier pendant très longtemps, comme une belle montre ou une bague en diamant. Pour moi, USM représente tout cela. Du mobilier à la fois discret, qui n’attire pas tout de suite l’attention lorsqu’on entre dans la pièce, mais également solide. Les meubles USM font d’une pièce un bel ensemble.

Tu as des meubles USM Haller dans ton salon et dans ta chambre. Qu’est-ce qui te séduit chez eux ?

Bien que très pratique, ce type d’étagère est généralement plutôt inesthétique. USM a réussi à trouver l’équilibre entre la praticité du meuble et sa forme idéale. C’est aussi le meuble parfait pour exposer mes objets préférés (il pointe du doigt les magazines Holiday et Paradis ainsi qu’un vieil appareil photo) !

Comment le mobilier USM s’adapte à ta vie ?

Les meubles USM permettent de faire ce que l’on veut, ils sont d’une telle praticité. Si j’ai envie de changement dans quelques années, rien ne m’en empêchera. Je pourrai démonter et réassembler des pièces de l’étagère du salon et de celle de ma chambre, ou encore acheter de nouveaux éléments. Sur le site d’USM, on peut trouver cet outil incroyable, le configurateur, qui permet de moduler les meubles selon nos envies.

Maintenant que tu es bien installé à Amsterdam, penses-tu y rester pour un temps ?

Je vis à Amsterdam depuis un an maintenant, je viens juste de trouver le temps d’accrocher quelques tableaux au mur ! Amsterdam est une ville plutôt cool, on dirait presque une ville de campagne par rapport à Paris. Tout va trop vite à Paris, les gens sont trop sérieux, ils ne sourient pas ou peu. Ici tout est plus facile, on sent une certaine ouverture d’esprit. La mentalité hollandaise est comme ça : tu peux faire ce que tu veux, personne ne te jugera. Je me sens chez moi ici.

Merci de nous avoir invités dans ton superbe appartement, Basile, et d’avoir partagé un peu de ta philosophie et de ton style avec nous.

Ce portrait a été produit par le magazine international Freunde von Freunden. Cliquez ici pour découvrir tous les meubles USM pour votre maison et votre bureau.